Quelques versions de Waterloo | |
En 1837, Hugo ne veut pas aller à Waterloo, il écrit à Adèle du champ de bataille de Crécy : « Waterloo m’est plus odieux que Crécy. (…) J’irai voir Waterloo quand un souffle venu de France aura jeté bas ce lion flamand à qui Saint Louis avait déjà arraché les ongles, les dents, la langue et la couronne, et aura posé sur son piédestal un oiseau français quelconque, aigle ou coq, peu m’importe. » C’est en réponse à cette lettre que sera érigée la colonne près de la ferme de la Belle-Alliance. Ne pas être allé à Waterloo n’empêche pas Hugo d’en parler abondamment. En 1840, pour le retour des cendres de Napoléon Ier, il écrit Le Retour de l’Empereur dont les deux dernières strophes sont consacrées à Waterloo : |
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En 1852, ce sont Les Châtiments et, en particulier L’Expiation. Hugo fait plusieurs essais pour ce vers si célèbre : |
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Avant de parvenir enfin à la version définitive : | |
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Enfin, le 18 mai 1861, pour l’anniversaire de la mort de l’Empereur, il se décide enfin et arrive à Mont-Saint-Jean où il terminera Les Misérables et y insérera le champ de bataille, comme on le sait. Il écrit : |
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Le 5 mai 1871, il revient encore à ce sujet dans un poème qui se retrouvera dans L’Année terrible : |
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